Démenti de l’Ambassade de Guinée au Koweït, suite aux propos diffamatoires dont l’ambassadeur Mamady TRAORE a fait l’objet ces derniers temps dans certains médias privés

C’est avec une profonde  indignation que l’ambassadeur et ses collaborateurs  ont pris connaissance des propos mensongers et calomnieux  tenus  à  l’encontre de l’ambassadeur Mamady Traoré  par rapport à la situation des  compatriotes dames et filles qui ont librement décidé de tenter l’aventure koweitienne avec ou sans l’accord de leurs parents ou époux.

Face à cette compagne de désinformation dénuée  de tout fondement et qui contraste avec les  qualités  morales et humaines de l’ambassadeur Mamady Traoré, l’ambassade de Guinée au Koweït,   tout en déplorant  cette pratique honteuse dont le seul  but est de ternir l’image de l’ambassadeur, se fait le devoir d’apporter les éclaircissements ci-suivants   qui édifieront  certainement tout un chacun.

Nommé le 05 mai 2017 ambassadeur de Guinée au Koweït,  son Excellence MamadyTraoré  est arrivé au Koweït le 1er aout 2017. Dès le 04 aout,  juste après la remise des copies figurées de ses lettres de créances au Ministre koweitien des Affaires Etrangères, l’ambassadeur  s’est aussitôt rendu au centre d’hébergement des étrangères en situation irrégulières afin de rencontrer ses compatriotes qui s’y trouvent. Une manière pour lui  de prouver qu’en plus de sa mission d’œuvrer au resserrement  des relations d’amitié et de coopération fraternelle unissant la Guinée et le Koweït, il a aussi le devoir de veiller, de protéger et de défendre les intérêts de  ses compatriotes  vivant dans ce pays frère.

 

 

A ce niveau il est important  de signaler que la colonie guinéenne régulière  au Koweït se résume à une vingtaine de citoyens dont la majorité est constituée d’étudiants avec lesquels, le personnel de l’ambassade entretient  de bons rapports.

Le 23 mai 2018 au lendemain de cette polémique, l’ambassadeur qui avait déjà pris rendez-vous avec le Directeur du centre d’hébergement s’y est effectivement rendu. Après  un bref entretien avec lui à son bureau, l’ambassadeur a eu droit en sa compagnie à une visite  des lieux dont  entre autres :  le dispensaire et le restaurant. En raison de la présence des filles de d’autres nationalités dans le centre, l’ambassadeur n’a pas pu visiter les dortoirs et les toilettes.

En effet en plus des guinéennes, des Léonaises, libériennes, ivoiriennes  asiatiques etc. sont également hébergées au centre.

Cette visite a permis à l’ambassadeur d’apprécier l’état de propriété des lieux visités de constater que les conditions de vie dans ce centre sont  tout à fait normales et que  les résidentes ont droit à :

  • Une couchette (un matelas par personne)
  • Des toilettes
  • Quatre repas par jours
  • Un dispensaire ou les soins nécessaires leurs sont assurés en cas de maladies.

Durant cette visite le 23 mai 2018 l’ambassadeur a eu un entretien avec nos sœurs en présence du Directeur du centre. Elles  étaient au nombre de 16 au lieu de 50 comme  des medias l’ont rapporté. Depuis leur nombre n’a cessé d’augmenter et  se chiffre à 23 à la date d’aujourd’hui (voir liste ci-jointe).

 

 

Il est aussi important  de rappeler que selon les dernières statistiques disponibles au Ministère koweitien de l’Intérieur, 250 guinéennes se trouveraient  dans le pays et continuent à travailler dans les ménages qui les ont fait venir. L’ambassade qui n’a pas été associée à leur recrutement  ignore tout de leurs lieux et conditions  de travail. En effet de l’aéroport elles sont directement acheminées  dans les bureaux de recrutements avant leur miseà disposition des familles qui en ont fait la demande pour servir de bonnes.

Vous comprendrez aisément que s’est seulement en cas de difficultés  après avoir fui leurs lieux de travail, qu’elles se rendent soit à l’ambassade soit au centre d’hébergement, dont elles ont pu obtenir l’adresse à travers  leurs camarades s’y trouvant déjà.

Depuis l’ouverture de l’ambassade, il y a moins d’un an, environ 120 guinéennes ont été rapatriées au pays généralement à partir du centre avec l’appui et l’assistance de l’ambassade.

Les conditions de rapatriement une fois dans ce centre sont les suivantes :

  • Vérifier au cas par cas si elles n’ont pas faitd’infraction durant leur séjour (leurs empreintes digitales sont prises);
  • S’il n’y a pas de plainte contre elles de la part de leurs employeuses étant donné qu’elles se sont évadées en l’absence de celles-ci ;
  • Si elles ont un passeport ou un laissez-passer ;
  • Si elles ont un billet retour pour la guinée ;
  • Elles doivent être accompagnéesà l’aéroport jusqu’à leur embarquement

Ses conditions sont satisfaites  à 90%par  l’ambassade qui effectue les démarches appropriées.Seul le point relatif à l’achat du billet n’est pas à notre portée car l’ambassade ne disposepas de budget à cet effet (entre 600 et 800 dollars par billet aller simple).

Elles ont du mal à comprendre cette réalité en dépit de nos explications, leur principale préoccupation étant l’acquisition du billet pour quitter le pays.

 

 

Généralementles billets de celles qui sont déjà rentrées  au pays,  ont été payés soit par les sponsors qui les ont fait venir  au Koweït, soit par elles-mêmes, soit par  leurs parents.

Au cours de cette rencontre, l’ambassadeur Mamady Traoré a prodigué d’utiles et sages conseils à nos sœurs. Il s’est dit sensible à leur situation mais leur a demandé de la patience  et de la sérénité en attendant que les conditions soient réunies pour  leur retour en guinée.

Leur porte-parole a remercié l’ambassadeur et plaidé encore,  le cas de celles dont les parents n’ont pas les moyens de payer leurs billets. Elle a déclaré qu’elles sont bien traitées  au centre et qu’elles n’ont pas de problème  particulier avant, de remercier le Directeur pour sa  disponibilité et l’attention dont elles font l’objet de sa part.

Le Directeur pour sa part a remercié et félicité l’ambassadeur pour sa visite qui est une première depuis que lui il dirige le centre. 

S’agissant du soit disant refus de l’ambassadeur de faire venir un certain AboubacarCamara (Bobody) pour aider ces filles en difficultés, l’ambassadeur  n’a jamais  eu   de contact ni téléphonique ni physique  avec l’intéressé. Il dit ne pas le connaitre et serait heureux qu’il vienne au secours   de ces jeunes dames et filles qui sont vraiment en cause de désespoir.

 Au lieu de gaspiller son argent en se rendant lui-même au Koweït, monsieur Bobody s’il le veut réellement,  peut à partir de Conakry résoudre ce problème en émettant les billets directement à la compagnie Ethiopian  Airlines. Il suffit qu’il se mette en rapport avec Monsieur Aboubacar Cissé(téléphone No00965 51520042)pour avoir les renseignements nécessaires  sur celles concernées.

En ce qui concerne l’achat des billets, inutile d’y revenir puisque nous en avons parlé plus haut, nous voulons tout simplement ajouter que depuis son entrée en fonction et  le début de cette affaire, l’ambassadeurMamady Traore n’a jamais demandé  un centime à quelqu’un  sous prétexte d’acheter son billet. Il y a un personnel qui s’occupe de ce genre de problème quand il est posé.

Quant à leurs conditions de vie au centre,  nous pensons en avoir longuement parlé également. Ce centre est tout sauf  une prison.

De ce qui précède, Comme vous pouvez le constater, les propos tenus à l’encontre  de l’ambassadeur sont infondés et relèventtout simplement  de la mauvaise foi et de la volonté de salir  l’image de quelqu’un qui est pourtant profondément attaché à l’exercice  de ses fonctions avec dévouement et responsabilité.

Il est important  de rappeler qu’au terme de sa mission à la tête de nos ambassades en Libye, au Nigeria- Togo – Benin et à New- York, où nous avons les plus fortes concentrations de guinéens, l’ambassadeur Mamady Traore a plutôt  bénéficié de satisfecit pour les uns et de compliments pour les autres.

Avant de terminer il convient de signaler que le Koweït étant devenu ces  derniers temps  la destination privilégiée des  guinéennes en quête d’emploi et face à la décision récente du Directeur de ne plus recevoir d’autres guinéennes au centre   vu le nombre élevé de celles  qui  s’y trouvent déjà ;

l’ambassadeur à l’instar de ses homologues  du Sénégal, du Burkina Faso, du Togo, du Niger a adressé à son tour une lettre datant du 21 mai 2018   à l’autorité compétente de notre pays  (le Ministre de la Sécurité) lui demandant de bien vouloir surseoir jusqu’à nouvel ordre à tout départ de guinéennes détentrices de visa de travail domestiqueà destination du Koweït à partir de  l’aéroport de Conakry  Gbèssia.

Au même moment, l’ambassadeur a adressé une note verbale au Directeur des Affaires juridiques du ministère koweitien des Affaires Etrangères lui demandant de surseoir à l’octroi de visa de travail domestique aux guinéennes en attendant sa rencontre avec le ministre de l’Intérieur du Koweït pour discuter  de ce sujet  très sensible.

En attendant, comme à l’accoutumée l’ambassade n’épargnera aucun effort pour apporter l’appui et l’assistance dont  nos compatriotes ont besoin durant ces moments difficiles qu’elles  traversent ; cela se fera bien sûr dans les limites du possible.

En annexe, ces quelques images prises à l’occasion  de la visite de l’ambassadeur au centre vous édifieront davantage certainement.

Koweit le 07 juin 2018

L’ambassade de Guinée au Koweït